1. Dès 45 ans, penser à l’avenir et comm 1. Dès 45 ans, penser à l’avenir et commencer à épargner
Prenez le temps de mûrir votre projet de transmission de l’exploitation. Et constituez-vous sans attendre un patrimoine pour votre retraite.
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Quelle stratégie adopter ?
Tout d’abord, communiquez !
Êtes-vous au clair sur vos projets personnels ? Avez-vous parlé avec votre conjoint (e) et vos enfants de leurs envies de reprendre ou non l’exploitation ? Attention aux idées « toutes faites » sur les projets des uns et des autres… Des discussions accompagnées d’un œil extérieur et neutre peuvent libérer la parole. C’est le point de départ essentiel. Il guidera la suite de vos décisions.
Projetez-vous dans l’avenir
Comment vous voyez-vous à la retraite ? Peut-être faudra-t-il quitter votre maison pour laisser le champ libre au successeur. Avec vos associés, le cas échéant, partagez sur vos attentes et vos projets. Vous y verrez plus clair sur vos possibilités de transmettre gratuitement, de louer ou de vendre l’exploitation.
Examinez vos projets d’investissements sur les dix dernières années
« Il faut s’organiser pour limiter, voire ne plus avoir de remboursement au moment de la retraite, tout en maintenant l’outil en capacité optimale d’EBE », conseille Pascal Donet, responsable du développement au centre de gestion AltoNéo. Tout en rappelant d’éviter d’investir dans des acquisitions « surdimensionnées » ou « sous-utilisées » (matériel en particulier). Ces dernières peuvent surenchérir le montant de la reprise et pénaliser un jeune repreneur.
Quels seront mes besoins ? Aurai-je suffisamment de ressources ?
Établissez un budget prévisionnel
Listez les dépenses moyennes mensuelles lors de la retraite, en période de croisière (alimentation – il n’y aura plus d’autoconsommation –, travaux dans la maison, voiture, assurances, loisirs, etc.). Enfin, la perte d’autonomie est également à anticiper.
Faites la liste de vos avoirs
Demandez un relevé de carrière à la MSA, une estimation du montant de votre retraite (et de celle de votre conjoint), ainsi que les conditions de réversion (ce qui est versé au conjoint survivant).
Faites le point sur vos biens propres et de communauté, dans votre patrimoine professionnel et privé : foncier, immobilier, les placements financiers, valeur de l’exploitation en cas de vente. Ces biens pourront compléter la pension de retraite.
Exemple Un couple souhaite percevoir 2 000 €/mois, soit 24 000 €/an. D’après les estimations de la MSA, leurs pensions cumulées pourraient atteindre 15 600 €/an (1 300 €/mois). Il leur manquera 8 400 €/an pour boucler leur budget annuel. Ils sont propriétaires de 30 ha de terres qu’ils pourront louer 200 €/ha, soit un revenu net – après taxe et impôt – de 30 ha × 110 €/ha = 3 300 €. Il leur manquera 5 100 €/an à la retraite .
Que dois-je faire si mes ressources sont insuffisantes ?
Épargnez tôt, diversifiez votre patrimoine
« Dès l’âge de 45 ans, il est intéressant de constituer un patrimoine en prévision de sa retraite. S’en préoccuper quinze à vingt ans auparavant facilite l’effort d’épargne », recommande Thibault Leroy, ingénieur conseil patrimonial au centre de gestion CDER. Varier les supports (foncier, immobilier locatif, placements bancaires, etc.) réduira les risques de mauvaises performances. Diversifier le patrimoine est aussi un moyen de contenter les enfants qui ne reprendront pas l’exploitation agricole. Enfin, si les ressources sont insuffisantes, la vente de tout ou partie de l’exploitation pourra être envisagée.
Choisissez une sortie en rente ou en capital
Pour des placements à long terme, il existe les produits bancaires « classiques » (assurance vie ou PEA – plan d’épargne en actions) pouvant être retirés en capital. Il existe aussi des placements spécifiques pour compléter la retraite des non-salariés, tel le contrat « Madelin agricole » qui permet de déduire les cotisations du revenu imposable et de l’assiette des cotisations sociales. « Renseignez-vous avant de choisir votre contrat : quelles options possibles, les supports de placement, la garantie des annuités, etc. Et n’oubliez pas que la sortie s’effectuera en rente viagère (exceptionnellement en capital !) au moment de la retraite, et sera imposée sur le revenu et subira les prélèvements sociaux. Certains avaient oublié ces conditions et ont été déçus », prévient Thibault Leroy.
Si elle a au moins un salarié, l’exploitation peut mettre en place un PEE (plan épargne entreprise) et un Perco (plan d’épargne pour la retraite collectif) qui profitera au salarié comme au chef d’exploitation.
Engagez un effort d’épargne adapté à vos futurs besoins
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